L’École des Fans - La prestation des Mauves sous la loupe de Kargamel.

LUNDI, 10 OCTOBRE 2022, 12:44 - kargamel
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JEUNES - OPINIONS Kargamel vous propose ses cotations sans complaisance pour le match FC Malines – RSCA du 09 Octobre 2022.
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Van Crombrugge 6,5 Il ne pouvait rien sur le penalty parfaitement donné par Vanlerberghe. Bien aidé par son cadre sur un envoi de Hairemans, Captain Hendrik a fait son taf à chaque fois qu'il y fut invité par les Malinois

Hoedt 0  Il n'aurait pas pu faire pire que de pousser grotesquement Vanlerberghe dans la surface de vérité au moment où la Mauve Army faisait son entrée dans le stade. A poursuivi ensuite sur sa catastrophique lancée sans faiblir. On le croyait détenteur d'un collier d'immunité mais Mazzu et les aventuriers de la tribu mauve ont décidé de l'éliminer. Sa sortie ayant renforcé l'équipe, leur sentence est vraisemblablement irrévocable.
 
Debast 6 Sans être franchement mauvais, Zeno n'a pas pu échapper au naufrage général de la première demi-heure avant de complètement se retrouver en seconde période.

Delcroix 6 Appliqué et souvent bien placé, Hannes remonte enfin la pente. Sa participation retrouvée à la construction est un signe qui ne trompe pas. Sa bonne entente avec Debast contrastait nettement avec les insupportables vociférations de Hoedt.
 
Murillo 4 Peu à son affaire. Pas entreprenant offensivement, il s'est souvent montré laxiste au marquage et peu attentif à son positionnement. Une doublure de qualité au poste de latéral droit est un must tant le Panaméen est irrégulier. C'était déjà le cas l'an passé. Peter, si tu nous lis…

N'Diaye 7,5 Une des toutes grandes satisfactions du week-end. Pour sa première titularisation, le Sénégalais a fait forte impression. S'il lui fallut une mi-temps pour trouver ses marques, il a signé une prestation de haut vol en seconde période. Vitesse, technique et culot. Son extérieur du pied pour servir Silva était une perle. A ce niveau, il est impossible de le sortir du 11.

Diawara 6,5 Le Guinéen a été engagé pour muscler l'entrejeu et il le fait. Il est occupé à réussir son come-back. Plus fort, plus travailleur, plus présent que lors de ses dernières rencontres, Amadou a hier justifié son CV bien qu'averti tôt dans la rencontre. C'est sans aucun doute un renfort.

Verschaeren 5,5 Ce n'est pas encore le meilleur Yari mais on a au moins retrouvé de l'audace dans son jeu avec quelques dribles à la clef et 2 frappes au but, il est vrai sans grand danger. S'il ose tout simplement, ses qualités feront le reste.

Refaelov 5,5 Sa première période fut médiocre et à l'image de celle de l'équipe. Le jeu en mouvement de N'Diaye l'a ensuite bien aidé. Refa lance parfaitement Silva sur la phase qui a abouti à l'égalisation. Sa gueulante dans le vestiaire à la pause a eu l'effet escompté. La franche accolade au coup de sifflet final ne laisse planer aucun doute sur le soutien que l'Israélien porte au T1.

Silva 6 Après 2 tentatives infructueuses, le Portugais a fait preuve de classe en ouvrant son pied droit pour enrouler parfaitement son envoi victorieux pour le 1-3. Ses mouvements incisifs constituent un véritable poison pour les défenses adverses. Hier, il a été mieux servi que ces derniers temps. Fabio devrait toutefois être attentif à ne pas se la jouer trop perso quand un partenaire est mieux placé.

Duranville 5 Mazzu l'avait placé en pointe. Pas certain que ce soit sa meilleure idée. D'ailleurs, on ne l'a pas vu. Sorti sur blessure musculaire.

Amuzu 6 Sa bonne protection de balle dos au but assortie d'une remise parfaite a permis à Stroeykens d'ouvrir son compteur buts chez les pros. N'est-il pas plus utile à l'équipe dans un rôle de joker ?

Stroeykens 8 Une touche de balle et 30 secondes sur la pelouse auront suffi à Super Mario pour percer le coffre du moins célèbre des 2 Coucke. Comme un bonheur vient rarement seul, le Neerpede Boy a eu l'insolence bien inspirée de remettre le couvert quelques minutes plus tard. Personne ne doutait de son talent. Le voilà lancé pour de bon.

Arnstad 6 Entré pour suppléer Refa, le Norvégien a mis d'emblée toute son énergie au service du collectif.

Raman NC

Sardella  NC


Homme du match : Stroeykens

Mazzu 6

Les derniers résultats pour le moins décevants d'une part et les absences conjuguées de Vertonghen et Ashimeru d'autre part, avaient contraint le coach calabrais à revoir ses batteries.

Pas totalement car le T1 s'en tenait, une fois encore, à son sacro-saint 3-5-2 pourtant si décrié.
Mal lui en prit.

Ainsi, une défense constituée du trio Debast – Hoedt - Delcroix était associée à un entrejeu Murillo – Diawara – Verschaeren – Refaelov –N'Diaye chargé de soutenir une attaque formée par Silva et Duranville.

Si on pouvait se réjouir du retour de Refaelov dans une position qu'il n'aurait jamais dû quitter, on pouvait aussi se montrer satisfait de la première titularisation de N'Diaye.
Par contre, le positionnement de Duranville en pointe pouvait légitimement susciter quelques questions dans le chef d'Esposito ou de Raman dont il semble que le crédit, s'il n'est pas encore épuisé, soit fortement entamé.

Hélas, la sauce concoctée par Felice ne prit pas. Pire, la recette peu appréciée tourna carrément au vinaigre lorsque Hoedt, spécialiste des boulettes, y alla de son énième grain de sel. A se demander si le Hollandais n'a pas même craché volontairement dans la soupe.

1-0 et Cauchemar en cuisine.

Le 12me homme qui, comme tout un symbole, était arrivé à la 12me minute pour manifester son mécontentement, se voyait ainsi servir une infecte soupe à la grimace.

Si l'indigence du jeu proposé ces dernières semaines avait laissé les esprits les plus positifs penser qu'il était désormais impossible de faire pire, force était de constater qu'ils se trompaient.

Ainsi, menés au score au bout de 30 minutes d'une ratatouille de football indigeste, il y avait fort à parier que le grand Chef serait contraint de rendre sa toque et son tablier plutôt que de se voir récompensé par une étoile.

Un nouveau mauvais bouillon mijotait sur le feu Malinois et ce plus encore, que Duranville, ce jeune redresseur de torts, sortait sur blessure.

Paradoxalement, ce coup du sort se révéla être le déclencheur du salut.

Sans vouloir lui faire injure, ce n'est pas tant le remplacement du malheureux Julien par notre Ciske qui sortit le Sporting du pétrin dans lequel il s'était une fois de plus abîmé mais la modification du système de jeu orchestrée après la pause.

Le commis d'Alkmaar mal inspiré fut prié de ne plus approcher des fourneaux.

En lieu et place du mitron hollandais tombé en disgrâce, Mazzu sortit Stroeykens du banc à destination de la ligne d'attaque en soutien de Silva.
N'Diaye redescendait au latéral gauche alors qu'Amuzu était repositionné devant lui.
Debast et Delcroix constituait le tandem central et Murillo descendait d'un cran pour constituer une défense à 4.
Yari reprenait le flanc droit tandis que Refaelov et Diawara avait à charge d'animer le cœur du jeu.

Le 3-5-2 avait vécu. Vive le 4-4-2 !

L'effet positif de ce remaniement se fit immédiatement sentir, un peu comme si le Sporting avait pris l'antidote du poison qu'il s'était lui-même administré.

En moins de 30 secondes, les mauves moribonds reprenaient des couleurs vives, une fois encore, grâce au souffle salvateur du vent de Neerpede.

La suite de l'histoire est connue.
S'il faut avouer, que pour une fois, la réussite ne bouda pas le Sporting, les occasions se multiplièrent et la gagne était au-rendez-vous. Enfin.

Mazzu était passé à 2 doigts.
Il n'y a, dit-on, que les imbéciles qui ne changent pas d'avis et Felice n'en est manifestement pas un.

Même si d'aucuns lui reprocheront d'avoir mis beaucoup (trop) de temps pour opérer une métamorphose systémique, celle-ci est arrivée et avec elle, le succès.

De nombreux enseignements peuvent être tirés de la rencontre d'hier.

- Le premier est une évidence. Les Neerpede boys constituent la voie du salut du RSCA à une époque où les moyens financiers manquent cruellement.

- Le second est que Wesley Hoedt est loin d'être indispensable. Les jeunes ont besoin de joueurs cadres pour se développer, c'est un fait.
Diawara, Van Crom, Trebel et Vertonghen sont de ceux-là mais Delcroix et Debast ont aussi montré qu'il valait parfois mieux être seuls que mal accompagnés.

- Enfin, au-delà des prestations convaincantes de N'Diaye et Stroeykens, il est apparu comme une évidence que les joueurs sont bel et bien derrière leur coach.

L'Italien n'a certes pas enregistré les résultats espérés mais il est clair qu'il a bel et bien tissé un esprit chaleureux qui ne demande qu'à croître et se confirmer dans les chiffres.

Le Sporting a 6 points de retard sur la 3me place occupée conjointement par Bruges et l'Union, le Sporting n'est pas mal placé en coupe d'Europe et doit seulement entrer en lice en Coupe de Belgique.

En d'autres termes, rien n'est mal fait et tout reste à faire.

Si tout n'est pas rose, tout n'est pas si noir non plus.

Les pessimistes diront pourtant que la victoire acquise hier n'est qu'une coïncidence.

Les autres, dont je suis, voudront y voir le signe d'un nouveau départ, une victoire arrachée dans l'adversité et sur laquelle on peut construire.

Réalistement, si nous ne devons pas attendre grand-chose du match face à West Ham ce jeudi, la venue de Bruges le week-end prochain ne tombe pas au plus mauvais moment.

Le stade sera comble et l'envie énorme.
L'espoir, lui, sera bien là car le Sporting a montré hier qu'il avait encore du cœur et c'est bien connu, à cœur vaillant, rien d'impossible.

Ce dimanche, Mazzu et sa brigade du Lotto Park vous propose de la gazelle aux truffes violettes .

Ca vous tente ?

Moi, j'ai déjà réservé mon couvert ;-)


COYM

Kargamel

 
 



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