"Je partage la peine et la douleur des fans du RSCA"

INTERVIEWS Les supporters d'Anderlecht souffrent depuis plusieurs années. Mais cette saison ils boivent le calice jusqu'à la lie. Hors du Top 8, les vacances débutent fin avril pour toute la famille mauve. Cela fait cinq ans que les fans du RSCA  entendent dire que l'avenir est en train de se construire. "Je comprends ces frustrations" explique Jesper Fredberg. 

Le CEO Sport du RSCA a débuté son mandat à Neerpede en janvier 2023. 

"Je leur demande seulement de nous juger sur nos performances, notre travail et les résultats à venir. Tout peut être beau sur papier, mais si c'est de la "merde" sur le terrain, vous n'êtes nulle part"

Un 4-3-3 comme système

"Nous avons défini une philosophie claire de jeu claire avec un style de jeu dominant et agressif. C'est notre point de départ. Le problème, c'est que tout a changé tellement de fois au cours des cinq dernières années qu'il n'y a pas de noyau homogène. Nous avons un mélange de joueurs recrutés pour différents systèmes de jeu. Aujourd'hui, un cadre clair a été créé. Nous savons quelles doivent être les qualités d'un latéral droit d'Anderlecht, d'un ailier ou d'un attaquant. Nous savons quels profils nous voulons. Maintenant, c'est à moi de trouver les bons joueurs, dans les limites de notre budget"

Ramener Anderlecht au niveau qui est le sien sera un travail de longue haleine. Les bonnes mesures devront être prises et surtout apporter plus de qualité. 

"La période en janvier était trop courte pour que je puisse évaluer correctement tous les joueurs. Maintenant, j'ai une bonne idée de la façon dont les joueurs fonctionnent dans le nouveau style de jeu que nous avons introduit. Certains se sont épanouis, d'autres n'atteignent pas le niveau que nous visons à Anderlecht. J'ai une vision claire de nos forces et de nos faiblesses et des postes où nous devons nous renforcer"

Quel est votre message aux milliers de supporters d'Anderlecht qui sont la cible de mille moqueries ?

 "Que je partage leur peine et leur douleur. Nous voulons créer une unité à Anderlecht. En interne, mais aussi à l'extérieur, parmi nos supporters. Pour ce faire, nous devons leur offrir un Anderlecht dont ils peuvent être fiers. Ils ne méritent pas ce sentiment de risée. C'est une prise de conscience pour nous en tant que club, mais aussi pour l'extérieur. Le paysage du football a changé. Anderlecht n'est plus l'Anderlecht d'il y a 20 ans. Aujourd'hui, nous ne sommes pas en mesure de rivaliser avec les meilleures équipes de Belgique. Ni en termes de joueurs, ni en termes d'encadrement"