Un communicateur hors pair doté d'un grand sens des relations humaines

MERCREDI, 10 MAI 2023, 08:52 - La Panthère Mauve
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INTERVIEWS - AUTRE Outre les liens personnels avec Wouter Vandenhaute, Tomas Van Den Spiegel a surtout beaucoup d'expérience en tant que dirigeant. Il connaît le paysage médiatique et dispose de beaucoup de relations au niveau sportif. Il a lui-même joué au basket-ball au plus haut niveau européen avec le Real Madrid et le CSKA Moscou. 

Aujourd'hui, il est l'une des principales figures du basket-ball européen en tant que président de l'Uleb, l' Union des Ligues Européennes de Basket-Ball. Van Den Spiegel est également membre du comité exécutif de Fiba Europe, la fédération européenne de basket-ball. Il est en outre CEO de Flanders Classics.

Quel sera son pouvoir ?

Van Den Spiegel n'aura aucun impact sur les activités quotidiennes d'Anderlecht. Il dispose toutefois du même pouvoir de décision que les autres membres du conseil d'administration pour les dossiers en cours. Il pourra donc peser sur les décisions stratégiques.

Le professeur de droit des affaires sportives Robby Houben (Université d'Anvers), qui souligne qu'il ne parle pas spécifiquement d'Anderlecht mais seulement du fonctionnement général d'un conseil d'administration dans une entreprise, explique :

"Le conseil d'administration est le cockpit d'un club de football. C'est là que les décisions sont prises. Il s'agit de stratégie. Des décisions à court et à long terme - des plans du stade à la gestion des salaires des joueurs".

"Chaque administrateur dispose d'une voix. En fait, tout le monde a le même droit de parole. En ce sens, il peut être stratégiquement intéressant pour un actionnaire d'avoir deux sièges au conseil d'administration (comme c'est le cas pour Mauvavie, ndlr). Les administrateurs représentent leurs actionnaires. Mais ils ont le devoir de veiller à ce que les intérêts du club prévalent toujours."

"La difficulté dans le football est que la pression sur les résultats à court terme est particulièrement forte, alors que le long terme est tout aussi important. D'où la grande importance du conseil d'administration".

Y a-t-il un conflit d'intérêts ?

Le lien entre Van Den Spiegel et Vandenhaute est évident. C'est pourquoi des voix cyniques s'élèvent dans le camp des sceptiques : il y aurait un conflit d'intérêts parce que le nouveau membre du conseil d'administration serait redevable au président.

Selon le professeur Houben, il est logique que les actionnaires placent des pions dans le conseil d'administration : "Les actionnaires investissent. Ils prennent le risque financier. Il est donc tout à fait normal que les actionnaires nomment au conseil d'administration des membres qui représentent leurs intérêts. Je ne connais pas le dossier spécifique d'Anderlecht. Mais si un actionnaire a droit à deux sièges au conseil d'administration, comme convenu avec les autres actionnaires, il est logique que ces deux sièges soient occupés."

Sera-t-il payé pour cela ?

Selon les informations de HLN, le mandat de Tomas Van Den Spiegel ne sera pas rémunéré. C'est d'ailleurs le cas de la plupart des membres du conseil d'administration d'Anderlecht, et par extension d'autres clubs de haut niveau. L'exception est Wouter Vandenhaute, qui a facturé quelque 500 000 euros en tant que président exécutif. Contrairement aux autres membres du conseil d'administration, il s'occupait quotidiennement du club.

Professeur Houben : "La question de savoir si un membre du conseil d'administration est rémunéré pour ses services relève du choix des actionnaires. Cela n'a rien d'exceptionnel. Au contraire. Les membres du conseil d'administration rendent service au club. Ils y consacrent du temps et apportent leurs connaissances. Il n'y a rien d'anormal à ce qu'ils soient rémunérés pour cela".
 



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