"Plus qu’un stade, le Lotto Park devient l’expérience RSCA"
LUNDI, 17 NOVEMBRE 2025, 08:41 - La Panthère Mauve
INTERVIEWS - AUTRE Anderlecht a tranché : malgré les rêves de nouveau stade, le Lotto Park reste le cœur battant du RSCA. Les plans esquissés pour le site du Cora ont été rangés dans les tiroirs, et les dirigeants assument désormais une stratégie claire : exploiter au maximum l'enceinte actuelle, qui affiche une santé insolente. Avec une capacité de 21.900 places et une occupation moyenne de près de 97 %, le temple mauve surclasse même Bruges et Standard, et ce alors que le Sporting n'a plus soulevé de trophée depuis huit ans.
"Le site Cora est une piste qui a certainement été étudiée», déclare Mathias Declercq. "Trouver un emplacement est un défi de taille. Le Sporting a des idées sur ce à quoi pourrait ressembler un tel nouveau stade, sur sa capacité d'accueil ou sur la possibilité de le partager avec l'équipe nationale... Nous avons bien sûr déjà réfléchi à l'avenir, mais un nouveau stade n'est pas une priorité pour le moment. Le stade actuel est rentable"
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Continuez à lire La recette ? Une politique d'abonnements pensée comme une plateforme de streaming. Le RSCA limite volontairement le nombre d"abonnements annuels à 14.000, laissant chaque week-end plus de 6.000 tickets en vente libre. Résultat : une file d'attente de plus de 6.000 supporters, mais aussi une base de fans en constante expansion et rajeunissement. Les abonnements se paient désormais “à la Netflix”, par mensualités, ce qui fluidifie l'accès et entretient la demande.
« Cela créé ainsi un très grand vivier », confirme Declercq. « Davantage de personnes seront séduites par un match au Lotto Park, ce qui permettra d'élargir et de rajeunir la base de fans. »
Au-delà des chiffres, Anderlecht soigne son image et son public. Le Sporting a investi dans l'expérience match : shows lumineux, remix de Stromae, sept restaurants dont un signé Yves Matagne, quarante loges personnalisables et un business club devenu le plus grand du pays. Même les supporters ordinaires sont choyés, avec une nouvelle fan bar de 1.000 m², des after party animées par des DJ, des sanitaires rénovés et une accessibilité renforcée pour les personnes à mobilité réduite.
"Nous sommes situés au cœur de Bruxelles », précise Declercq. « Pour les matchs au sommet, nous servons souvent jusqu'à 1 500 couverts."
Ces efforts paient : lors des grands rendez-vous, l'enceinte génère plus d'un million d'euros de chiffre d'affaires. Et pour prouver que le Lotto Park n'est pas un vestige, le RSCA a encore investi cet été dans une pelouse flambant neuve, équipée de chauffage et drainage, financée en partie par la location du stade à l'Union en Champions League.
« Nous pourrions agrandir nos installations avec un nouveau stade », conclut le porte-parole Mathias Declercq. « Il suffit de voir la liste d'attente, mais ce n'est pas urgent. Nous gardons cela à l'esprit pour l'avenir, mais le Lotto Park reste un excellent stade. »
Le message est limpide : Anderlecht n'est pas pressé de déménager. Le Lotto Park reste une forteresse rentable, moderne et vibrante. Seule ombre au tableau : les trophées, qui manquent cruellement pour remplir la vitrine d'un club habitué à régner sur le football belge.
