
TRANSFERTS Anderlecht et l'Union sont aux prises pour s'attacher les services de Mats Rits.
Quelles sont les motivations qui poussent les 2 clubs bruxellois à surenchérir l'un après l'autre pour se l'accaparer ?
Quelles sont celles qui guident le FC Brugeois dans son choix de le laisser filer ?
Une fois n'est pas coutume, le débat sera ouvert en considérant, le point de vue des Brugeois, avant d'envisager les raisons pour lesquelles, Fredberg devrait accrocher Mats Rits à son tableau de chasse.
Si Anderlecht et la Royale Union ont tous deux les yeux de Chimène pour le médian des Gazelles, on peut légitimement se demander pourquoi le regard que lui porte le FC Bruges n'est plus empli d'autant d'admiration qu'il le fut.
Pour répondre à cette question, il convient en première instance de tordre le cou à une première réponse facile qui évoque, en substance, la blessure grave encourue par Mats Rits, le 1er mai 2022…au Lotto Park.
C'est en effet à l'occasion de la deuxième journée des PO1 de la saison 2021-2022 que le médian s'est déchiré les ligaments antérieurs croisés du genou droit sur notre belle pelouse.
Les jardiniers n'y sont pour rien, je le précise.
La vilaine blessure est l'une de celles que redoutent le plus les joueurs de football et il arrive malheureusement que certains de ceux qui en sont victime, ne retrouvent jamais leurs capacités d'antan.
Le cas de Ronald Vargas, dernier transfuge en date entre le Parc Astrid et la Venise du Nord, est encore dans toutes les mémoires.
La paroisse mauve prie d'ailleurs Saint-Guidon avec ardeur pour que la convalescence de Yari Verschaeren, occupé à se débattre avec le même mal, connaisse une fin plus heureuse.
Pour faire simple, on pourrait souhaiter à notre Ketje, la même trajectoire de rétablissement que celle suivie par Mats Rits.
En effet, blessé et opéré en mai 2022, l'ex-malinois faisait déjà sa réapparition sur les pelouses dès le mois de Janvier suivant.
8 mois pour revenir d'une rupture des croisés, emballez, c'est pesé !
A l'image de la détermination et de la sagesse du joueur, voici ce que l'intéressé déclarait dans Le Vif un peu après son retour aux affaires :
« …J'ai vécu beaucoup de belles choses dans ma carrière, j'aurai trente ans l'été prochain. J'ai également accepté que les blessures font partie du football et qu'au final je n'ai pas eu de blessure pendant dix ans. J'ai simplement pris conscience qu'il y a d'autres choses dans la vie que le football et du coup, je ne me suis jamais découragé ».
Si on peut s'accorder sur le fait que ce qu'un corps de 29 ans peut faire, celui d'un jeune homme de 22 ans doit aussi en être capable, il y a de bonnes raisons de se montrer optimiste pour notre talentueux n°10.
Interrogé alors sur ses chances de retour au premier plan, Rits ajoutait encore :
« Vous voyez les autres s'entraîner et ça vous démange vraiment. Raphaël Onyedika, Casper Nielsen et Hans Vanaken sont trois joueurs fantastiques. Et pourtant, je suis convaincu que je vais retrouver ma place dans le onze de départ. Je suis devenu footballeur pour être sur le terrain et j'ai suffisamment confiance en moi. C'est entre mes mains. »
Le dire, c'est bien ; le faire, c'est mieux !
C'est donc ce que fit sans états d'âme celui qui avait déjà brûlé la priorité à des cadres tels que Vormer et Balanta.
Excusez du peu !
Ainsi, vers mi-mars, le pas encore trentenaire avait repris par la force, ses galons de titulaire jusqu'à truster la quasi intégralité du temps de jeu des PO1 2023.
L'histoire constitue, à n'en point douter, une belle source d'inspiration pour notre petit Neerpede Boy.
Mats Rits a en réalité joué plus de 25 rencontres depuis son retour de blessure.
Il était d'ailleurs au coup de sifflet initial de la rencontre fatale qui a ruiné, comme l'année précédente déjà, les espoirs de titre de l'Union (1-3).
S'il pouvait remettre le couvert sous nos couleurs…
Quoi qu'il en soit, le solide gaillard est, qu'on se le dise, parfaitement rétabli.
Si tel n'était pas le cas, pourquoi Deila l'aurait-il titularisé à l'occasion du match de gala contre l'AZ (1-2), en Conférence League contre Aarhus (3-0) et pour la première journée de JL face à Malines (1-1) ?
Pour un entraîneur qui dit ne pas en avoir besoin, il fait le fait tout de même jouer beaucoup…
Voilà des arguments qui devraient en tout cas, suffire à couper l'herbe sous le pied des ergoteurs les plus pessimistes.
A côté de ces derniers, il faut aussi mentionner les impayables qui, inlassablement, voient plus verte la graminée qui pousse à côté.
Pour eux, le Sporting s'intéresse à Rits mais c'est Nielsen qu'il faudrait drafter.
Rits a en effet déjà ou seulement, c'est selon, 30 ans.
Tout juste, faut-il le rappeler, puisque Mats est né un 18 Juillet.
Et bien, Nielsen accuse pour sa part 29,3 printemps au compteur universel.
On peut donc déclarer un match nul sous cet angle sauf à chicaner de quelques mois.
Le Danois a paraphé l'an dernier un contrat de 4 ans chez les Blauw en Zwart contre un chèque de 7 millions d'euros.
Sacré pactole !
Il est vrai que le viking avait fait forte impression à l'occasion de la 1ère saison de l'Union en D1 après une éternité passée aux oubliettes.
Vu le beau monde déjà présent pour meubler l'entrejeu Brugeois qui allait briller en Champions League, l'affaire était pliée : Nielsen allait s'installer tranquillement dans ses pantoufles et reléguer l'infortuné Rits à sa sortie de l'infirmerie, dans la liste des réservistes.
Détrompez-vous ! Leur temps de jeu respectif est la preuve incontestable du contraire.
Ainsi, si on examine le temps de jeu en matches officiels de Rits, à partir de Mars 2023, date à laquelle on peut considérer qu'il avait retrouvé le rythme de la compétition, on constate qu'il culmine à 1263 minutes pour 17 rencontres disputées, soit une moyenne de 75 minutes par match.
Si on se livre au même calcul pour Nielsen, sans tenir compte des 4 rencontres manquées par le Danois pour cause de blessure au mollet, on obtient 597 minutes de jeu pour un total de 13 rencontres, soit une moyenne de 46 minutes par match.
Pendant ce laps de temps, Rits a en outre inscrit 3 buts et délivré 2 assists, là où Nielsen a marqué 2 buts seulement au cours d'un même match.
Vous cherchez un vainqueur ? Alors ne vous trompez pas…
Mais alors, pourquoi diable les Brugeois lâchent-ils Rits plutôt que Nielsen ?
Il s'agit, au fond, d'un problème… de riches !
Avec Balanta, Vanaken, Onyedika et Nielsen auxquels il faut encore ajouter Zinckernagel (2,5M) et Vetlessen (7,75 M), le FC Bruges a accumulé trop de beau monde au portillon de son entrejeu.
Avec Rits, les voilà déjà sept pour 2 ou 3 places alors que la rumeur court que Mannaert & Co verraient d'un bon œil, l'arrivée de Busi…
Trop is décidément te veel !
Vanaken et Onyedika sont intouchables.
Balanta est invité à se chercher un nouveau club tandis que Rits, lui…peut rester mais il n'est, à priori, pas dans les grands plans de Deila, qui a, vraisemblablement fait de ses pieds et de ses mains, pour convaincre ses nouveaux employeurs d'arracher Zinckernagel des griffes de ses anciens patrons.
Inutile de vous dire que Deila et Zinckeragel ont plus à craindre leur retour à Sclessin que Rits n'aurait à baliser de retourner au Breydel s'il devait se vêtir de mauve…
J'en salive rien qu'à l'idée...
L'article continue au-dessous de l'annonce
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