Les humeurs du bomber. Et si on reparlait de Dreyer et Amuzu !
DIMANCHE, 13 AVRIL 2025, 15:57 - Bomber
OPINIONS Vous me croirez ou non, c'est en me réveillant ce matin que m'est venu à l'esprit que l'effondrement complet de la phalange mauve et blanc a coïncidé avec le départ de ces deux joueurs qui étaient tellement décriés par certains.
Dreyer apparaissait régulièrement comme brouillon, il courait aussi rapidement que mon père qui va avoir 90 ans et il ne marquait plus aussi souvent que la saison dernière. Quant à Amuzu, sans être devenu le nouveau Robby Rensenbrink, il avait quand même franchi un palier en se montrant plus concret et en ayant inscrit quelques buts magnifiques. Je n'étais présent ni dans le vestiaire ni dans les discussions que pouvait entretenir David Hubert avec la direction, mais si je peux me fier à des sources convergentes, il souhaitait conserver ces deux joueurs. On aurait pu admettre un transfert si une opportunité exceptionnelle s'était présentée, le genre d'offre que l'on qualifie de nos jours d'impossible à refuser. Au contraire, Ciske et le sosie de Jeremy Renner ont été vendus au pire moment pour le club. Le premier pour un montant 5 fois inférieur à ce que le club aurait pu récolter à une époque, le second pour environ le tiers. Par la même occasion, ces transferts privaient le club de deux éléments qui - bien qu'irréguliers - ont souvent sorti l'équipe de situations plus que compromises.
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Continuez à lire Monsieur de La Fontaine aurait certainement apprécié pouvoir conclure que la morale de cette histoire est qu'un jeune entraîneur dynamique, même s'il manquait d'expérience, fut immolé sur l'autel de l'incompétence d'une direction qui préféra le sacrifier et le remplacer plutôt que d'être capable de reconnaître ses erreurs. Le changement fut non seulement profondément injuste, mais constitua de surcroît une énième décision stupide et incongrue puisque l'infortuné David fut banni au profit du fantasque Besnik.
Loin de redresser une situation certes peu florissante, le guerrier albanais est parvenu à battre un record en subissant la défaite à l'occasion des trois premières rencontres de son règne. La direction aux abois a décidé dans la panique de virer David au profit de Goliath, mais incapable de redresser la barre, ce dernier a plongé ses joueurs dans le doute et le désarroi. Au lieu de surfer sur les acquis en y ajoutant certaines touches que sa longue expérience aurait pu apporter, Hasi a voulu tout chambouler en se comportant comme un coach qui effectue des tests préparatifs à une saison. Tout cela pourquoi ? Parce que le seul et unique objectif constitue à battre Bruges en finale de la coupe de Belgique.
Dans ce genre de confrontation, Anderlecht partait généralement favori autrefois, même s'il a plus d'une fois subi la loi d'un Bruges toujours plus agressif et engagé dans ce type de rencontre. L'évolution des deux clubs au cours de ces dernières années plaçait les Blauw en zwart très loin devant les Mauves en termes de pronostics, mais vous connaissez l'adage suivant lequel un match doit toujours être joué et qu'il existe la glorieuse incertitude du sport. Dans ce contexte, le limogeage de David Hubert fut aussi judicieux que l'attitude affolée d'une poule aux abois à la vue du renard. C'était purement fortuit, mais il est amusant que je fasse allusion au « renard » dans ce contexte !!! De son côté, au lieu de reconstituer l'Invincible Armada, Hasi a fait de son équipe le Hollandais volant, le plus célèbre des vaisseaux fantômes d'après la légende.
Bien entendu, si le miracle devait néanmoins se produire, si toute l'équipe brugeoise devait être ravagée par une dysenterie aigüe alors que les Anderlechtois seraient capables d'effectuer une passe correcte à plus de trois mètres, Besnik Hasi serait considéré comme le Messi (sans « e » au bout). Tous les problèmes seraient oubliés et le fossoyeur Vandenhaute pourrait se flatter pour sa gestion visionnaire. A terme, soyons clairs, je pense que ce serait une catastrophe pour l'avenir du club, car ce ne serait que l'arbre qui cache la forêt et cela offrirait l'excuse pour ne rien changer en profondeur, mais je suis een echte supporter et après 8 ans de galère, j'aimerais voir mon club reconquérir un trophée. Avant ces dernières années, je n'avais jamais connu plus de 3 années sans trophée et même si je nous donne à peine un pour cent de chances de victoire le 4 mai, j'aimerais voir Jan ou Colin brandir la coupe. Cela aurait été plus facilement envisageable avec l'appui d'Amuzu et de Dreyer ? Sans doute. La boucle est bouclée !