OPINIONS Le grand déballage après la déconfiture enregistrée à Westerlo a produit son petit effet…une énième marmelade seulement sauvée par quelques morceaux de choix. Retour de Kargamel sur une victoire sans gloire.
Le Sporting a enfin fait une bonne affaire d'un point de vue comptable. Il a d'une part refait une partie de son retard sur son ambitieux voisin Saint-Gillois et augmenté d'autre part, son avance sur ses 2 poursuivants.
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Continuez à lire Si un minimum de sérieux doit nous inciter à oublier les lauriers que se disputeront le KRC Genk et le FC Bruges, la 3me place qualificative pour l'Europa League, devrait constituer un objectif aussi motivant que réaliste.
La Coupe, on le sait, sera l'histoire d'un jour, sans ou avec.
Tout miser sur elle, pourrait être une erreur qui priverait le Sporting d'Europe au cas où le rendez-vous de Mai devait tourner au vinaigre. Autant dès lors prendre les devants. En ce sens, l'ultime journée de la phase classique a donc remis la tête du Sporting à l'endroit, l'Union pointant désormais à 2 encablures seulement.
Quoi de mieux qu'une victoire nette dans les chiffres, un stade comble, un repositionnement au classement général et, cerise sur le gâteau, le retour aux affaires de Sterke Jan pour aborder le sprint final ?
Le peuple mauve n'a-t-il pas là toutes les raisons d'être ivre de bonheur voire de s'encanailler avec le breuvage du sponsor de la compétition ?
Heu..Pas vraiment.
Tout d'abord, parce que noblesse oblige et qu'hier, la seule noblesse présente au Lotto Park était celle d'une équipe qui jouait sa survie avec une abnégation et un courage qui forcent le respect.
Un peu plus de 48 heures après une rencontre européenne et au cours de laquelle, le Cercle avait une nouvelle fois, tout donné, les Verts et Noirs, eux aussi privés de plusieurs cadres, ont dominé le Sporting dans son antre.
Sans un Coosemans des grands soirs et sans les gesticulations ostentatoires de Vertonghen contestant l'égalisation brugeoise, le Cercle aurait probablement raflé ce qu'il méritait et évité les maudits Playdowns.
Il faut le dire, le Sporting n'est pas passé loin de la punition pour ne pas dire de la honte. David Hubert a dû avoir des sueurs froides. Au final, le Cercle paie sans doute au prix fort la naïveté d'avoir fait front sur 2 tableaux avec un effectif non dimensionné pour l'exercice, se permettant même au passage, de liquider pour des pépettes, le meilleur buteur de la défunte compétition en la personne de Denkey.
A chacun ses plaies.
Pour en revenir à la mascarade footballistique d'hier, bien dans le ton en cette période carnavalesque, David Hubert avait sorti un nouveau lapin de son chapeau décidément sans fond, à l'image du jeu du Sporting : Hey en milieu défensif.
Pour la venue du 14me du classement, éreinté par ses devoirs européens, le T1 anderlechtois avait ainsi opté pour les grands discours en semaine et une composition très…défensive : Coosemans, Maamar, Vertonghen, Adryelson, Augustinsson, Hey, Dendoncker… soit 7 éléments à vocation défensive sur 11.
Le message était clair : « Assurons nos arrières »
A charge donc de Stroeykens d'alimenter une attaque constituée de Edozie, Vazquez et de Angulo…à droite.
Si Rits, Hazard et Huerta payaient vraisemblablement à juste titre leurs mauvaises dernières sorties, Simic avait lui toutes les raisons de se poser quelques questions, de même que Leoni. Mais puisque choisir, c'est renoncer… Il faut faire confiance au sélectionneur.
L'idée de placer Hey un cran plus haut sur l'échiquier et déjà lancée ici même, s'est avérée aussi intéressante que supposé. Le garçon a du foot dans les pieds, possède un gabarit intéressant, il est calme au ballon et n'est pas tendre au duel malgré ses 20 ans. Il a donc toutes les qualités nécessaires pour s'imposer sur la longueur à ce poste.
Il lui faudra certes encore digérer l'augmentation du volume de courses inhérent au poste mais il a réalisé une première mi-temps prometteuse avant, il est vrai, de reculer et quelque peu s'éteindre en deuxième mi-temps.
En comparaison, le match de DDK faisait une nouvelle fois peine à voir, même si l'ex-Vilain était à l'assist sur le but d'ouverture.
Demandant sans cesse le ballon dans les intervalles, assurant le plus souvent un passing rapide et orienté vers l'avant, le jeune Danois est à créditer d'une bonne rencontre et mériterait de recevoir d'autres opportunités de se montrer à ce poste.
Menant rapidement au score des œuvres de Vazquez qui n'aura pas livré une rencontre mémorable, le Sporting avait tout en main pour faire passer une mauvaise soirée à son hôte. C'est pourtant le seul Coosemans qui s'est chargé de la triste besogne.
C'est bien simple, il a tout arrêté au cours de cette rencontre, y compris une tentative traitresse à bout portant de…Vertonghen.
Plus sérieusement, Colin est à créditer d'au moins 4 arrêts déterminants pour…aucun à son alter ego, qui lui s'est retourné 3 fois sans qu'aucun reproche ne puisse lui être adressé. Dommage que notre portier soit aussi brouillon à la relance et un tantinet noiseur voire arrogant à certains moments.
Il n'en demeure pas moins, qu'après avoir pris un coup de soleil la semaine dernière, Colin a de suite remis les doutes à l'ombre en enregistrant sa 14me clean sheet. Il restera, quoi qu'il advienne, l'homme de la saison de ce fantasque Sporting 24-25.
Ses prouesses seront, je le crains, encore bien nécessaires dans les rencontres à venir. S'il pouvait maintenant s'entraîner à faire des miracles…
Pour le reste, on épinglera la bonne rentrée (comme souvent) de Ashimeru. Ce joueur, par son audace et son explosivité, apporte dès sa montée au jeu plus qu'un supplément d'âme à ce Sporting.
Avec lui, le Sporitng retrouve une faculté à jouer vers l'avant, à percuter et ouvrir des brèches.
Son entente dans les petits espaces avec Thorgan et Huerta a sauté aux yeux. Associés à un Dolberg en pleine possession de ses moyens, des étincelles pourraient jaillir de ces fauteurs de troubles et faire bouillir la marmite mauve.
Les observateurs autour de moi ne s'y trompaient pas. En tendant l'oreille, on pouvait les entendre répéter comme une prière lancée à Saint-Guidon, pourvu que Ashimeru ne se blesse pas. Dont acte.
A l'autre bout du terrain, Sterke Jan avait joué sa toute première rencontre depuis août. Soyons honnête, il n'a pas été transcendant mais son charisme et son leadership ont rassuré ses équipiers…et le stade.
L'autorité qu'il a montrée pour contester le but égalisateur est révélatrice de l'importance d'un tel taulier au sein de l'équipe. Alors que DDK, qui si on en croit l'arbitre, avait été victime d'une faute non sifflée, regardait ses chaussures la tête basse, Vertonghen lui, sommait le referee d'interroger la VAR tout en confisquant le ballon , allant même jusqu'à le positionner à l'endroit de la présumée faute pour donner le coup franc. Si ça, c'est pas de l'intox...
Même sur une jambe, ce Vertonghen est plus utile que d'autres sur deux ! Ses déclarations d'après match faisaient toutefois faire la grimace. Sterke Jan a mal et a déploré ne pas être capable de jouer tous les matches. Il faudra donc bien les choisir.
Pour terminer, on notera encore que, bien que le Sporting perdait pied dans la rencontre, Hubert n'effectua ses premiers changements qu'à la 75me minute alors qu'Edozie, Angulo et Stroeykens avaient été bien discrets et peu en réussite jusque là.
Le remplacement de Maamar, logiquement fatigué, par N'Diaye (gaucher) plutôt que par Simic (droitier) avait également de quoi surprendre.
Mais il était dit que David Hubert s'en sortirait cette fois et que le Cercle boirait le calice jusqu'à la lie.
Alors que le Cercle, à défaut de cierges, brûlait ses dernières cartouches, Adryelson y alla d'un but sublime en mode Play Station Do Brasil et Huerta retrouvait son sourire ultrabrite après une patatas mexicanos dans le plafond du malheureux Delanghe.
La messe était dite mais que ce fut laborieux et même ennuyeux : Match nul, 3-0 !
