OPINIONS A l'instar du Sporting, les avions de chasse sont aussi équipés d'un siège éjectable. La comparaison s'arrête là. Les bolides du ciel, eux, volent très haut et progressent à toute allure… Retour cynique de Kargamel sur un crash qui n'avait hélas rien d'imprévu.
David Hubert a donc été viré à l'aube des PO et de la finale de la Coupe dont on parle tant dans les bureaux du RSCA, qu'on se demande si on ne sera pas déjà usés avant de la disputer.
Les hélices du zinc mauve tournent une fois de plus à toute allure mais comme chacun le craint, les chances de le voir prendre enfin son envol sont plutôt minces.
Le barnum mauve aura brassé tellement d'air et de pognon en pure perte qu'il ressemble aujourd'hui davantage à un moulin à paroles et à vent qu'à une machine de guerre du ballon rond. Comment voulez-vous qu'un machin pareil décolle…
Le renvoi de Hubert, jeune pilote non confirmé, n'a au fond rien de surprenant. J'avais d'ailleurs annoncé ici même que sa mission irait tout au plus jusqu'en juin.
Plutôt que de tirer, comme notre courageuse direction, sur le commandement de bord ad interim définitif, je porterai pour ma part, un regard réprobateur sur le Quartier Général du club et ses décisions à l'emporte-pièce, peu inspirées et préjudiciables.
La genèse de ce énième fiasco doit une fois encore être rappelée.
Après le renvoi de Riemer, David Hubert se voyait octroyer, temporairement selon les déclarations catégoriques du QG, le manche de l'Air Force One du RSCA. Le temps à ses prétendus aiguilleurs du ciel de trouver « The Wrong Man… at the right place. »
Après avoir examiné les dossiers ronflants de pilotes tels que Van Bommel, VHZ, Blessin, Mason et j'en passe, nos amiraux décidaient de ne rien décider et de maintenir Hubert au motif d'une victoire nette contre le Standard (qui ressemblait d'ailleurs déjà beaucoup à celle acquise contre le cercle) et d'un braquage miraculeux pour ne pas dire chanceux à Sociedad.
Selon moi, l'erreur de la direction ne résidait pas dans la désignation de Hubert en tant que T1 mais dans le fait d'avoir limogé Riemer sans avoir le moins du monde anticipé sa succession. Virons gaiement, on verra ce qu'on fait après…ou pas.
La recherche de l'élu partant de zéro, la procédure a mis tant de temps que le hasard des résultats heureux a offert l'opportunité à Hubert de se rendre…incontournable.
Aveuglée par le coup fumant nommé « Hayen » des Brugeois, un 3-0 flatteur contre les rouches et une victoire sortie de nulle part contre un grand d'Espagne, l'amirauté était piégée et contrainte à laisser les commandes à un entraîneur jeune, non diplômé et totalement inexpérimenté.
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Continuez à lire Ce n'était pourtant pas la première fois.
Faute de grive, on se contente de merle…si on en trouve. Cette devise ne serait-elle pas plus en accord avec les évènements que la boutade qui évoque une prétendue noblesse ?
La défaite au Beerschot avait déjà pourtant fait office de Warning. Mais que voulez-vous, quand on ne veut voir que ce qu'on veut voir et qu'en plus, ça ne coûte pas cher, on finit par se bercer d'illusions.
Après le match contre le Cercle où tout fut loin de tourner rond, on se serait subitement rendu compte en bout de piste que le Sporting avait cochonné son parcours européen pourtant bien commencé, mordu la poussière à 9 reprises en Jupiler League et affiché l'impressionnant bilan de 1/18 contre les 3 premiers.
La noblesse n'oblige décidément plus à grand-chose. "L'important est de participer" est un autre slogan qui aurait pu faire l'affaire au Sporting !
La vérité est donc apparue après la 30me rencontre de championnat. Super.
Pour cette fois, on ne pourra pourtant pas reprocher à la direction de ne pas avoir eu un as dans sa manche. Hasi, connu dans la maison pour avoir ajouté de façon inattendue une ligne au tableau de chasse du Sporting, va reprendre le manche en main, clouant par la même Hubert au sol.
Nos pontes attendraient-ils que le brave Besnik réalise un nouveau miracle ? Il faudrait peut être leur dire que Besnik ne signifie pas Jesus en Albanais !
Une amélioration reste toutefois possible mais peu probable. Intrinsèquement, le noyau, mal équilibré, coûte bien plus cher que ce qu'il vaut et que ce qu'il produit.
L'escadrille de joueurs a rendu, la main sur le coeur, une ovation vibrante au pilote déchu. J'aurais vraiement préféré voir le contraire !
Hasi a certes de l'expérience, du caractère et probablement un réel amour pour nos couleurs mais est-il vraiment l'homme de la situation ? J'ai peine à le croire mais Mister Renard le croit. C'est le plus important !
Le DT aurait été charmé par le jeu déployé par l'Albanais au FC Malines...duquel il a pourtant été viré pour absence de victoire en 14 rencontres.
Espérons que le compas de Renard soit plus précis que celui de Fredberg qui s'était abîmé dans la région de Manchester United au cours d'une mission d'exfiltration d'un compatriote danois.
Vandenhaute lui est toujours bien en place à son poste de Président non exécutif qui exécute quand même beaucoup :
Vercauteren, un ami ; Kompany, trop grand ; Mazzu, trop naïf ; Kindermans, trop dépassé ; Riemer, trop fébrile ; Fredberg trop Danois ; Hubert, trop jeune… Dans cette litanie de plans de vol foireux, à quel niveau se situent exactement les responsabilités de VDH ? On aimerait bien le savoir.
Mais rassurez-vous, le président, roi du Tour des Flandres, est toujours solidement assis dans la tour de contrôle du Sporting sur son siège en cuir, à distance raisonnable du générateur de C4.
Ce siège à 20 millions d'euros est-il seulement éjectable ? Rien n'est moins sûr.
Supporters, accrochez vos ceintures ! Les loopings font désormais aussi partie du champ des possibles.
Bientôt, en prenant un peu de hauteur, on pourrait finir par se désintéresser de ce vol au-dessus d'un nid de coucous. Pas certains par contre, qu'on se remette à planer sous peu.
