L’École des Fans - La prestation des Mauves sous la loupe de Kargamel.

DIMANCHE, 18 AOÛT 2024, 09:35 - kargamel
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OPINIONS Kargamel vous propose ses cotations subjectives et sans complaisance pour le match KV Mechelen - RSCA du 17 Août 2024.
N'hésitez pas à les commenter et à nous transmettre les vôtres  !

 
Coosemans 9 : On connaissait le Cosby Show, il faudra désormais parler du Coosemans Show ! Hier le dernier rempart du Sporting était pratiquement infranchissable. Abandonné par sa défense qui a parfois pris l'eau de toute part, il ne pouvait rien sur le 1-0. Il s'est par contre avéré intraitable sur sa ligne et en sortie. Le niveau ahurissant de sa prestation d'hier interroge sérieusement sur ce qu'il a bien pu faire ces dernières années. Indélogeable dans cet état de grâce, même par Butez.


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Augustinsson 6 : Première titularisation et premier but pour le longiligne Suédois. Très appliqué comme à son habitude, s'il a parfois été trop facilement éliminé par le remuant Pflücke, il a logiquement pris l'ascendant pour le poste de latéral gauche sur N'Diaye. Une valeur sûre.

Simic 5,5 : Bien meilleur que la semaine dernière, on ne peut pas reprocher au jeune Serbe de manquer d'engagement et de virilité. Bien au contraire. Le rookie des Balkans est parfois dans l'excès au point d'avoir souscrit semble-t-il un abonnement au bristol jaune. Comme un vin jeune trop nerveux, il devrait bonifier à l'ombre formatrice des deux routiniers du Sporting. La relance n'est par contre pas son point fort.

Jorgensen 5,5 :  Exercice difficile que celui de jouer la clef de voûte d'une muraille défensive faite de briques inconnues ou si peu.  Si son manque de vitesse tranchait nettement avec la vivacité des attaquants malinois, Zanka était le plus souvent correctement positionné. A joué avec calme et discipline ponctuant sa première d'un assist qui a remis le Sporting à l'endroit.

Sardella 5,5 : Généreux dans l'effort, Kiki a mis le nez à la fenêtre plus souvent qu'à son tour avec notamment, 2 envois cadrés. Mystifié par Foulon sur lequel il se jette trop naïvement, il offre un boulevard à l'ex-mauve pour l'ouverture du score.

Rits 5 : Le Rits version RSCA n'a plus grand-chose du Rits brugeois. Courageux et peu économe en courses poursuites dans les brèches et coupures d'angles, il est toujours aussi peu à l'aise au ballon multipliant les passes imprécises. No sweat no glory , d'accord mais we are Anderlecht quand même ! Peut et doit mieux faire !

Leoni 7: Replacé dans sa zone de prédilection, on a une fois de plus pu admirer sa grinta et son abattage. Véritable relayeur, il s'est avéré le point d'appui indispensable au maintien du ballon dans l'équipe par un démarquage permanent et des solutions simples. Le mouvement létal qu'il a orchestré en fin de match avec la complicité de Vazquez et Stroeykens a fait de lui le tueur de la rencontre.

Verschaeren 4 : Yari n'est visiblement pas à son affaire. Préféré à Stroeykens, vraisemblablement dans l'optique de la gestion du déplacement à Minsk, il a  comme trop souvent ces derniers temps, tricoté les mailles à reculons plutôt qu'en avançant. Une bourde monumentale par mi-temps miraculeusement annihilées par Coosemans et l'incroyable maladresse de Ngoy . A son actif, une talonnade géniale pour Amuzu sur le 1-2. Drôle de cocktail. C'est peu, beaucoup trop peu pour ce joueur qu'on sait doué et capable de tellement plus. What's the fucking problem, Yari ?

Dreyer 4,5 : On va finir par croire qu'il voulait lui aussi comme Schmeichel et Dolberg se prénommer Kasper. Anders aurait même pu prétendre au titre d'homme invisible s'il n'avait pas délivré un coup de coin parfait sur la tête de son compatriote Zanka et délivré un caviar à Angulo qui n'a pas su l'apprécier. Ses superpouvoirs de buteur se seraient-ils envolés ?

Dolberg 4 : Kasper le bien nommé et tout est dit. Abandonné comme souvent sur son île, il n'a rien eu à se mettre sous la dent. Son appétit avait toutefois plus de celui d'un moineau repu que celui d'un ogre affamé.

Amuzu 5,5 : Discret et brouillon au possible jusqu'à son coup d'éclat retentissant sur phase arrêtée visiblement répétée. Une nouvelle fois sorti sur blessure. Une impression de déjà vu.

Angulo 2 : L'Équatorien a été catastrophique de bout en bout. Inutile de tirer davantage sur ce pianiste qui va probablement se prendre le couvercle du clavier sur les doigts.

Vazquez 6 : Sans être transcendant, l'Argentin a parfaitement joué en pivot puissamment ancré pour délivrer un préassist précis sur le 1-3. Avant cela, il avait été à l'amorce d'une contre-attaque rondement menée. Quand il ne court pas comme un poulet sans tête, ce garçon a tout de même des qualités plus qu'intéressantes. Il donne en tout cas de quoi alimenter les débats à son sujet.

Foket 5 : Positionné à gauche pour soulager Augustinsson dont le témoin de batterie s'était allumé, il n'a pas semblé être totalement fit and well. Il a toutefois accompli sa tâche avec sobriété tout en laissant entrevoir le côté rageur qu'on lui connaît et qui lui va si bien.

Stroeykens 7 : Ce n'est sans doute pas très objectif de noter un joueur qui n'a disputé que 5 grosses minutes mais sur ce laps de temps, Supermario est parvenu à délivrer une frappe au but empreinte de beaucoup de classe et délivrer un assist millimétré pour  le 1-3. Qui dit mieux ?

Riemer 6 : Puisque l'important, c'est les 3 points, la mission est accomplie, d'autant que nombreux seront ceux qui perdront des plumes derrière les Casernes, le Sporting étant lui-même coutumier du fait.

Pour ceux que ça intéresse, si on évoque le niveau de jeu, il convient de saluer d'entrée le travail de Yannick Euvrard.
Le Sporting a été tellement inexistant sur coups de pied arrêtés ces dernières années, que les 2 buts de belle facture inscrits  hier dans ce registre donne à la victoire conquise un parfum de satisfaction appréciable.

Cela étant dit, même si le troisième but valait aussi le détour, Anderlecht doit aussi sa victoire à la prestation exceptionnelle de son gardien.
Le Sporting a, il faut le dire, peu construit valablement et offert beaucoup trop d'opportunités aux Malinois dégoûtés par Coosemans quand ils n'étaient pas maladroits.

Certains évoquent d'ailleurs la patte de lapin de Riemer, toujours dans le champ lexical animalier, d'autres utilisent un vocable généralement réservé à Didier Deschamps pour qualifier le T1 du Sporting.
Quoi qu'il en soit, le caractère cynique du Sporting est bien une réalité.

Irait-on jusqu'à dire que c'est une qualité inéhrente au style de RIemer ?
« Prends ta chance quand tu peux parce que le Sporting ne te ratera pas «  est une devise qui pourrait presque supplanter notre illustre « Mens in Corpore Sano ».
Si elle n'est pas tout, et plus encore à Anderlecht, l'efficacité est une qualité très importante en compétition et jusqu'à preuve du contraire, notre Sporting n'en manque pas.

Si la composition de Riemer initiale était presque celle attendue (Yari vs Stroeykens est un choix qui fait débat), il faut garder à l'esprit que le Sporting va désormais disputer 2 rencontres par semaine et qu'il convient dès lors d'assurer une gestion en bon père de famille du réservoir de carburant.

En ce sens, Riemer a eu le bon goût de procéder à de nombreux changements en cours de match et de les avoir effectués, une fois n'est pas coutume, plus tôt que d'ordinaire.
Il marque un point.

Il a logiquement donné une chance à Angulo mais ce dernier n'a pas remercié son entraîneur comme il aurait dû. Loin de là.
Les entrées de Stroeykens et Vazquez ont aussi par ailleurs permis de plier la rencontre.

10 sur 12. Le bilan du coach, staff inclus, est donc largement positif au bout du compte.
En attendant d'obtenir les 2, entre les points et la manière, s'il faut choisir…
Une semaine supplémentaire de travail en toute sérénité s'annonce donc sous le ciel bleu de Neerpede que seules les tribulations du mercato pourraient animer.
On aurait tort de sa plaindre.

Bonne semaine et profitez bien de nos retrouvailles avec l'Europe !

COYM
Kargamel