Les humeurs du Bomber. Bien fait pour leur pomme !
LUNDI, 9 DÉCEMBRE 2024, 01:10 - Bomber
OPINIONS Cela faisait bien longtemps que je ne m'étais plus autant énervé ... au cours d'une rencontre où le Sporting accueillait la lanterne rouge. Après un premier but inscrit dans la dernière minute des arrêts de jeu de la première mi-temps, il fallut attendre la 94ème pour que tombe le goal décisif.
J'ai certainement vu de plus belles victoires dans ma vie, mais celle-ci me fait particulièrement plaisir, car je déteste les équipes qui font de l'antijeu systématique à tous niveaux. A fortiori lorsque c'est avec une certaine complaisance de la part du corps arbitral! Ce n'est cependant pas à Erik Lambrechts que j'en veux le plus, mais à ses acolytes du VAR. Certes, le maître du jeu aurait pu lui-même désigner le point de penalty à l'une de l'autre reprise, mais il n'a absolument pas été aidé par ses collègues qui, contrairement à lui, avaient l'occasion de revoir les actions. Il y eut au moins cinq phases litigieuses dans la surface de réparation. Je ne prétends pas que toutes nécessitaient de siffler penalty mais il y en a au moins eu deux qui paraissaient flagrantes.
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Continuez à lire Avec un score de 7-1, il est vrai que la victoire anderlechtoise fut beaucoup plus nette au niveau des cartons jaunes. Aucun de ceux récoltés par les Anversois ne m'a pourtant paru excessif. Les Ours ont en effet développé un football extrêmement physique et beaucoup trop agressif. Ils ont utilisé absolument tous les trucs possibles et imaginables afin de briser les élans trop souvent débridés des Mauves en multipliant de vilaines fautes et en perdant du temps en permanence.
À ce sujet, j'aimerais faire réagir ceux qui en auront l'envie. Avez-vous déjà vu un gardien de but sanctionné d'une carte jaune pour perte excessive du temps récolter un deuxième carton parce qu'il continue à agir de la même manière? En ce qui me concerne, je n'en ai pas souvenance. Par contre, combien de fois n'ai-je pas vu un keeper déjà averti narguer le référée avec un sentiment d'impunité totale! Il est clair que l'arbitre qui oserait brandir une deuxième carte jaune pour perte ou gain de temps (suivant le point de vue que l'on adopte) se verrait vilipendé par les joueurs, l'entraîneur et les supporters de l'équipe sanctionnée. Il apparaît toutefois clairement qu'il s'agit là d'une faille dans le système. Le gardien bénéficie évidemment d'une mansuétude liée à son statut spécifique sur le terrain, mais il n'est pas normal qu'il puisse pour autant se permettre de se moquer délibérément de l'arbitre ainsi que cela se produit bien trop souvent dans pareilles circonstances. Selon moi, Shinton, le dernier rempart du Beerschot, aurait dû écoper d'un deuxième carton jaune.
Pour le reste, même si les Sportingmen connurent les pires difficultés à se dépatouiller du piège tendu par leurs adversaires, il convient de souligner les mérites d'une équipe qui remit cent fois l'ouvrage sur le métier et qui fit preuve d'énormément de combativité pour arracher la victoire dans les derniers instants. Je ne partage donc pas l'opinion de certains amis qui jugent que c'était extrêmement mauvais face à un adversaire particulièrement faible. Ce genre de match est généralement extrêmement piégeux si l'on n'arrive pas à ouvrir le score rapidement. Et si d'aventure les adversaires marquent les premiers, on se retrouve face à une équipe qui se défendra bec et ongles. C'est exactement ce qui s'est produit ce dimanche soir. Dès lors, plutôt que de stigmatiser nos joueurs, je préfère retenir leur volonté de se battre jusqu'au bout avec une détermination exemplaire. Quant aux Beerschotmen, c'est bien fait pour leur pomme d'avoir encaisser ce but tant leur comportement fut infect tout au long de la rencontre. Leur place se situe en D2 ou division 1B telle qu'on l'appelle de nos jours.
Je tiens à souligner le coaching audacieux et gagnant de David Hubert qui n'a pas hésité, en fin de rencontre, à remplacer un médian défensif par un attaquant. Par contre, j'ai regretté le remplacement de N'Diaye par Augustinsson tant les progrès du jeune Sénégalais l'ont rendu indiscutable par rapport à son concurrent, mais je ne connais pas tous les éléments dont dispose le coach anderlechtois. Moussa était peut-être complètement cramé et il valait mieux dès lors le remplacer plutôt que de risquer une blessure. Quoi qu'il en soit un coach gagnant a toujours raison et il est agréable de constater que c'est un centre du Suédois, dévié de la tête par Vasquez pour Dreyer, qui permit à ce dernier de fixer le score à 2-1.
La leçon a en tirer est qu'il n'existe pas de rencontre « facile » même lorsque l'on affronte un adversaire nettement moins fort sur le papier. Le foot ne se dispute pas avec des papiers, mais sur un terrain et il convient de parvenir à inscrire un but de plus que l'adversaire pour l'emporter. On aurait davantage imaginé un match haletant jusqu'à la fin face à Gand que contre le Beerschot, mais cela fait partie de la magie du foot. Certaines rencontres se gagnent les doigts dans le nez, d'autres se concrétisent avec du caractère. La victoire sur les Buffalos fut une démonstration, celle contre les Ours fut acquise à l'arraché dans les ultimes secondes, mais bon dieu que c'est bon de participer à la joie collective de tout un stade qui exulte et explose au moment de la délivrance.