OPINIONS Il est extrêmement rare que je rédige une chronique lorsque je séjourne à l'étranger, ne fût-ce que pour une raison très simple, je ne suis pas du genre à voyager avec mon PC sous les bras. Une fois n'est pas coutume, c'est de l'Espagne que je partagerai quelques brèves réflexions avec vous.
A tout seigneur, tout honneur, je débuterai par David Hubert, le coach intérimaire du RSCA. Je n'aurai pas la prétention de me montrer original puisque ce garçon, dont certains ignoraient carrément la présence au Sporting, fait la Une de l'actualité footballistique depuis quelques jours. La question que l'on retrouve sur toutes les lèvres des fans est, je ne vous appendrai rien, de savoir si Hubert devra incessamment céder la place à un entraineur plus chevronné ou s'il serait judicieux de le maintenir dans ses fonctions en vertu des résultats, mais plus encore de l'audace dont il a su faire preuve dans ses choix, qu'il s'agisse de la composition de l'équipe ou de la tactique. Il est toujours aisé de critiquer ceux qui doivent prendre des décisions lorsqu'on est installé au comptoir d'un café, dans un divan confortable ou … derrière son clavier. Sincèrement, je ne voudrais pas être à la place de celui ou ceux qui devront trancher, car en cas de plantage, il faudra faire face à la vindicte populaire et il semble inenvisageable de renvoyer Hubert à ses chères études avec les U18 en cas d'échec. Quoi qu'il arrive dans les prochains jours, ce garçon, qui compte neuf mois et demi de moins au compteur que Jan Vertonghen, aura démontré des qualités et des capacités lui promettant un bel avenir. Alors STOP afin de ne pas le bruler si les choses devaient tourner mal ou ENCORE en raison de ce qu'il a montré en deux semaines. Le choix est cornélien, mais puisque, contrairement à ceux qui devront réellement trancher, mon avis risque tout au plus de m'exposer à quelques commentaires désapprobateurs, je vote POUR en espérant évidemment que les résultats et la manière suivront et que ni le jeune coach ni la direction ne se feront lapider à la première contreperformance.
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Continuez à lire Puisque j'évoque une lapidation, je peux vous assurer que la presse espagnole n'est pas tendre envers les ultras anderlechtois. Sans être parfait bilingue, je maîtrise suffisamment la langue de Cervantes pour comprendre intégralement les articles consacrés aux débordements de San Sebastian. Contrairement au ballon, le monde du foot ne tourne plus très rond et les excès en tout genre en font de plus en plus partie. L'attitude scandaleuse de quelques imbéciles a totalement terni une fois de plus l'image de notre club. NOBLESSE OBLIGE ! Tu parles ! Il y avait 1200 fans anderlechtois dans le stade. Certains amis en faisaient partie et ils m'ont assuré que seuls une dizaine d'olibrius (soit moins d'un pour cent) se sont mal comportés, mais comme toujours en pareilles circonstances, les commentateurs stigmatisent l'ensemble des supporters mauves et … belges. C'est évidemment totalement excessif, mais il serait grand temps que les fauteurs de trouble encourent des peines exemplaires et que la violence soit condamnée avec la plus grande fermeté. Il est totalement injuste et inacceptable que les mesures prises visent toujours l'ensemble des supporters au lieu de sanctionner les véritables responsables. Au niveau belge, c'est ce qui s'est passé avec le premier match de championnat qui s'est déroulé à huis clos et c'est ce qui risque de se produire avec l'UEFA qui va probablement interdire le déplacement de supporters mauves à Riga alors que plusieurs fans ont déjà, réservé leur voyage. Ce sont évidemment des mesures faciles à mettre en place, mais elles sont totalement iniques.
Après avoir subi, comme vous le savez, une très violente agression de hooligans hongrois, je sais désormais ce qu'il en est lorsque l'on est confronté à des individus qui ne viennent dans les stades que pour faire étalage de leur sauvagerie. En revanche, les propos de l'entraineur et du capitaine de l'équipe basque qui estiment que le match aurait dû être arrêté et qui expliquent leur défaite par une déconcentration due aux événements est totalement pathétique. A fortiori pour une équipe de la Liga qui a l'habitude de recevoir chaudement ses adversaires et particulièrement les Madrilènes et Barcelonais. Nous savons tous que l'ambiance autour du terrain peut avoir des répercussions positives ou négatives sur les joueurs. Depuis une dizaine d'années, l'enfer de Sclessin a plus d'une fois été déterminant en faveur du Standard, que ce soit en mettant le feu au stade, en déployant une banderole anti Defour ou plus simplement en portant littéralement leur équipe.
Je ne pourrais pas terminer cette bafouille sans évoquer précisément la victoire d'hier face à nos éternels rivaux rouches. C'est devenu une cruelle réalité, le Sporting affronte presque systématiquement les Rouches ou les Blauw en zwart à domicile lorsque je suis à l'étranger. Ce n'est malheureusement pas toujours possible, mais j'ai pu suivre la rencontre via le petit écran. Les avis divergent parfois sensiblement entre les personnes qui étaient présentes dans le stade et celles qui ont suivi la rencontre à la télé, mais pour avoir échangé avec pas mal de gens hier après-midi, j'ai pu constater une réelle convergence dans l'appréciation de la rencontre. Il en ressort globalement un avis généralement favorable sur le coaching tout en insistant sur la faiblesse de l'adversaire. La prestation de « Zanka » Jorgensen a une fois de plus fait couler pas mal de salive et tout le monde s'accordait pour souligner que si on avait échangé les gardiens, c'est sans doute le Standard qui aurait pris les trois points. Quant à moi, je vous avouerai que regrettais de ne pas avoir pu vivre le match dans le stade, car cela fait bien longtemps qu'on n'avait plus battu les liégeois sur un tel score.
